La ballade de Keats
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Nahash
MBoB
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La ballade de Keats
Apparté : les passages en gras dans le narratif, représente les pensées "à haute voix" du personnage.
La Ballade de J. Keats
Acte I
La rencontre improbable
La Ballade de J. Keats
Acte I
La rencontre improbable
XXV ème siècle, AL 26000----Quelque part à New Oline
L'air était saturé de fumeroles de cigarettes, il avait conservé ce vieux vice en lui, de toute façon, claquer de ça ou d'autres choses n'avait plus vraiment d'importance, il le savait. Il était avachi dans son vieux fauteuil, le symbiote en cuir rendait l'âme et peluchait de partout, il lui ressemblait en quelque sorte...trente ans qu'il supportait son poids et parfois ses ébats. JeeKay était dans son bureau, qui entre autre lui servait de logis dans ce bouge malfamé de New Oline. Il habitait les favelles, il n'avait plus beaucoup le choix depuis qu'il avait quitté le corps des S.P.N.O. Cette section très spéciale de la police. IL avait craqué, ras le bol d'être sur le pont en permanence, ras le bol de fermer les yeux avant d'appuyer sur la détente, ras le bol...
Cela faisait dix ans qu'il végétait dans ce bouge, son bureau. IL avait ouvert à l'époque une petite société de détective privé au service des humanoïdes, seulement son affaire avait rapidement périclité et il s'était vite retrouvé à ne faire que des enquêtes de troisième zones, principalement sur des symbiotes, ces fameuses copies de l'homme qui posaient tant de problèmes. Ils étaient passés de l'état d'esclaves humains à celui de fange de la société, humanisés par on ne sait quel imbécile du gouvernement qui avait décrété qu'eux aussi avaient le droit à l'autodétermination...Quelle blague sans déconner !...Maintenant il passait son temps à prendre des photos de maris trompeurs ou trompés, des histoires de cul entre symbiotes, quelle déchéance !
Il philosophait tranquillement sur son avenir à court terme, de toute façon il avait pas les moyens de voir plus loin que demain...Et déjà demain c'était beaucoup. Le bouchon de la bouteille de Jack crissait amoureusement sous ses doigts, fini par rendre l'âme et délivra une odeur suave et ambrée ...Il reste quand même de belles choses du passé...pensait-il vainement. Il faisait parti de cette race qui avait été enlevé dans les souvenirs ancien, sa mère l'avait élever en souvenir de la tradition, celle d'un siècle oublié, tellement loin qu'il ne savait même plus lequel, mais dans ses souvenirs, sa mère lui racontait que c'était beau, on pouvait voir encore le ciel bleu, les gens étaient insouciants de leurs avenir proche...Tu parles ! Ils nous ont laissés une belle merde bien dégueulasse...maugréait il dans sa barbe naissante.
-Il y'a quelque chose Jee ? Lui demanda Lizee, c'était sa petite secrétaire, enfin petite n'était pas vraiment le mot, du haut de ses un mètre quatre vingt. Elle était roulée comme une Greta Garbo, s'amusait-il à la taquiner, avec ses cheveux blonds ondulés et ses lèvres toujours un peu trop maquillées de rouge. Pourtant avec les kits holographiques de maquillage qui se faisaient maintenant cela était relativement inconcevable, les appareils mesuraient la densité et la coloration du derme et appliquaient des couleurs naturelles parfaites.. Se pouvait il qu'elle se maquille encore à l'ancienne, juste pour lui faire plaisir, sans doute. IL s'en doutait un peu car il ne voyait pas pourquoi elle bossait encore pour lui, il l'a payait mal, toujours en retard, voir même avec des mois de retard! Il se doutait que la petite Lizee en pinçait pour lui,son charme de quadra faisait toujours de l'effet. Mais il n'avait jamais voulu la passer à la casserole...Trop bien pour toi Jee...se martelait-il, et puis surtout il savait qu'après il aurait été très difficile de trouver une remplaçante humanoïde.
-Rien chou, rien de spécial ! Lui lançait-il entre deux rasades, non vraiment rien de spécial, malheureusement.
A suivre...
Dernière édition par MBoB le Jeu 24 Avr - 18:05, édité 1 fois
Re: La ballade de Keats
vivement la suite!! zadorrrre
excellente mise en situation. concis, expressif, l'atmosphere est bien campée, l'âme du perso principale aussi on attend impatiemment la suite de l intrigue.
excellente mise en situation. concis, expressif, l'atmosphere est bien campée, l'âme du perso principale aussi on attend impatiemment la suite de l intrigue.
Nahash- GaRdIeNnE DeS ÂmEs
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Re: La ballade de Keats
humm sa mérite réflexion en effet on dirait un autobiographie non ?
ok je sort
en tout cas le début met en haleine, vivement la suite.......................
ok je sort
en tout cas le début met en haleine, vivement la suite.......................
VolDeMort- GaRdIeN DeS EcRiTs
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Re: La ballade de Keats
Le prologue, met tout doucement l'histoire en place. Les personnages laissent toute leur part de mystère. Ca demande d'attendre la suite avec impatience. (Comme lorsqu'on commence à lire un livre où l'histoire nous mène jusqu'au dernier mot ... d'une traite).
ps: a un moment j'aurai cru que le personnage était the BOB
Comme dit l'assemblé a l'unisson
ps: a un moment j'aurai cru que le personnage était the BOB
Comme dit l'assemblé a l'unisson
]...en tout cas le début met en haleine, vivement la suite........aussi on attend impatiemment la suite de l intrigue.......]
Jok- ArChAnGe
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Re: La ballade de Keats
Franchement, j'aime bien Malgré les petites fautes par-ci par-la
Continue, c'est prenant.
Continue, c'est prenant.
Shadow- BéBé AnGe
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Re: La ballade de Keats
Acte I suite
...Les glaçons synthétiques n'en finissaient pas de fondre et de se restructurer, il les regardait tourner de plus en plus vite et songeait à la manière dont il allait pouvoir payer Lizee...Pas une mince affaire, c'était sûr, il allait devoir vite trouver deux trois enquêtes à la con pour ramasser quelques pauvres crédits. Passer l'achat de ses cigarettes et de son « Jack'O'Daniels » une bonne vieille copie de synthèse, de toute façon on ne trouvait plus que ça...Tout le reste irait à Lizee cette fois-ci, il ne fallait surtout pas qu'il fasse comme le mois dernier et claqué tout ses crédits dans le bordel de Nyphtamine. Cette tigresse au cheveux rouge avait le chic pour le dépouiller...Dans tous les sens du terme...Un petit rictus se pointait et de légers frémissements musculaires judicieusement placés lui firent comprendre qu'il serait pas mal d'y faire un tour maintenant plutôt qu'à la fin du mois...La coupe est pleine Jee, faut dégorger !...semblait lui hurler son cerveau, enfin le peu qui en restait. Il se leva non sans difficulté, son putain de bras lui faisait toujours mal...Saloperie de prothèse !...gémit-il. Il se massa doucement le haut du deltoïde pour retrouver rapidement une certaine souplesse. Une fois le pic de douleur passé il attrapa son Cross 44. une vieille pétoire pour laquelle il s'était pris d'affection lors de sa première visite au musée des armes du S.P.N.O. Quand il avait réussi à en faire l'acquisition, toute son équipe et notamment Snake s'était foutu de sa gueule pendant des semaines à l'école d'intervention. Alors qu'il était de monnaie courante de posséder un Railgun au plasma ou un Smart Tazer, capable d'arrêter un bolide lancé à toute allure en l'explosant littéralement, lui avait un Cross 44. une arme qui fonctionnait encore aux décharges d'impulsion pour balancer des pruneaux en titane renforcé.
Il attrapa son vieux feutre noir qu'il coiffa légèrement de travers, à la « Bogart » comme il disait, attrapa son pardessus qui pendait sur le porte-manteaux et se dirigea vers le sas de sortie, sas qui servait de secrétariat à Lizee...Ah Lizee, encore une étape à franchir tiens !...Il passa comme si de rien était devant Lizee, afféré à trier les factures et à trouver des montages financiers bidons pour assurer la fin de mois.
-Tu vas où Jee ? Lui demandait-elle.
-Bin euh je vais faire une 'tite course Chou, j'en ai pas pour longtemps répondit il d'un air un peu gêné.
-Ah d'accord...T'as ton holoreceiver ?
-Oui, oui, comme d'hab tu me HL si un rade...euh un client vient me trouver...
-Au fait!...commençait-elle.
-Oui Chou ?
Lizee baissa la tête et lui rétorqua d'un ton sec,
-Pendant que tu la saute, tu diras à cette trainée que c'est pas la peine d'envoyer les factures de bar, vu que tu la paye en liquide...Elle se renfonça encore plus profondément dans ses factures, comme si elle n'avait rien dit.
...Merde grillé ! Pensez urgement à acheter des fleurs et du parfum de synthèse...pensait-il rapidement, son teint naturellement halé avait viré vers le pourpre vif.
-...Euh non je vais pas chez Nyph, je vais juste acheté des tiges !
Lizee ne répondait plus, elle était partie pour être insupportable pendant une bonne semaine...Chier les greluches !...Il n'insista pas et tourna rapidement les talons, il n'avait jamais été un bon menteur, pas la peine de s'appesantir, valait mieux filer vite fait. Il se précipita vers la sortie, tout en fouillant dans les longues poches de son pardessus, il en sortit une cigarette qu'il s'empressa d'allumer, enfin dehors....
à suivre...
...Les glaçons synthétiques n'en finissaient pas de fondre et de se restructurer, il les regardait tourner de plus en plus vite et songeait à la manière dont il allait pouvoir payer Lizee...Pas une mince affaire, c'était sûr, il allait devoir vite trouver deux trois enquêtes à la con pour ramasser quelques pauvres crédits. Passer l'achat de ses cigarettes et de son « Jack'O'Daniels » une bonne vieille copie de synthèse, de toute façon on ne trouvait plus que ça...Tout le reste irait à Lizee cette fois-ci, il ne fallait surtout pas qu'il fasse comme le mois dernier et claqué tout ses crédits dans le bordel de Nyphtamine. Cette tigresse au cheveux rouge avait le chic pour le dépouiller...Dans tous les sens du terme...Un petit rictus se pointait et de légers frémissements musculaires judicieusement placés lui firent comprendre qu'il serait pas mal d'y faire un tour maintenant plutôt qu'à la fin du mois...La coupe est pleine Jee, faut dégorger !...semblait lui hurler son cerveau, enfin le peu qui en restait. Il se leva non sans difficulté, son putain de bras lui faisait toujours mal...Saloperie de prothèse !...gémit-il. Il se massa doucement le haut du deltoïde pour retrouver rapidement une certaine souplesse. Une fois le pic de douleur passé il attrapa son Cross 44. une vieille pétoire pour laquelle il s'était pris d'affection lors de sa première visite au musée des armes du S.P.N.O. Quand il avait réussi à en faire l'acquisition, toute son équipe et notamment Snake s'était foutu de sa gueule pendant des semaines à l'école d'intervention. Alors qu'il était de monnaie courante de posséder un Railgun au plasma ou un Smart Tazer, capable d'arrêter un bolide lancé à toute allure en l'explosant littéralement, lui avait un Cross 44. une arme qui fonctionnait encore aux décharges d'impulsion pour balancer des pruneaux en titane renforcé.
Il attrapa son vieux feutre noir qu'il coiffa légèrement de travers, à la « Bogart » comme il disait, attrapa son pardessus qui pendait sur le porte-manteaux et se dirigea vers le sas de sortie, sas qui servait de secrétariat à Lizee...Ah Lizee, encore une étape à franchir tiens !...Il passa comme si de rien était devant Lizee, afféré à trier les factures et à trouver des montages financiers bidons pour assurer la fin de mois.
-Tu vas où Jee ? Lui demandait-elle.
-Bin euh je vais faire une 'tite course Chou, j'en ai pas pour longtemps répondit il d'un air un peu gêné.
-Ah d'accord...T'as ton holoreceiver ?
-Oui, oui, comme d'hab tu me HL si un rade...euh un client vient me trouver...
-Au fait!...commençait-elle.
-Oui Chou ?
Lizee baissa la tête et lui rétorqua d'un ton sec,
-Pendant que tu la saute, tu diras à cette trainée que c'est pas la peine d'envoyer les factures de bar, vu que tu la paye en liquide...Elle se renfonça encore plus profondément dans ses factures, comme si elle n'avait rien dit.
...Merde grillé ! Pensez urgement à acheter des fleurs et du parfum de synthèse...pensait-il rapidement, son teint naturellement halé avait viré vers le pourpre vif.
-...Euh non je vais pas chez Nyph, je vais juste acheté des tiges !
Lizee ne répondait plus, elle était partie pour être insupportable pendant une bonne semaine...Chier les greluches !...Il n'insista pas et tourna rapidement les talons, il n'avait jamais été un bon menteur, pas la peine de s'appesantir, valait mieux filer vite fait. Il se précipita vers la sortie, tout en fouillant dans les longues poches de son pardessus, il en sortit une cigarette qu'il s'empressa d'allumer, enfin dehors....
à suivre...
Re: La ballade de Keats
Bien bel effort Monsieur Bob
Il y a là des relents d'ambiance qui rappellent les films ou romans policiers des fifties avec quelques clins d'oeil à une métropole futuriste qui me rappelle également le monde 'Blade Runner' .
On attend la suite ... allez au boulot!!!
Il y a là des relents d'ambiance qui rappellent les films ou romans policiers des fifties avec quelques clins d'oeil à une métropole futuriste qui me rappelle également le monde 'Blade Runner' .
On attend la suite ... allez au boulot!!!
savinien cyrano- GaRdIeN DeS EcRiTs
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Re: La ballade de Keats
en fait mes sources d'inspirations, sont Blade runner, Dan Simmons (les cantos d'hypérions), et en cherchant bien je suis sur que vous trouverez d'autres référence, notamment du Frank herbert et du HP lovecraft
Re: La ballade de Keats
jolie plume, le style est effectivement inspiré et bien inspiré je dirais même.
vivement la suite.................
vivement la suite.................
VolDeMort- GaRdIeN DeS EcRiTs
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Re: La ballade de Keats
Le nez dehors pointé vers le ciel, enfin ce que l'on appelait un ciel, un amas de vapeurs grises opaques, mélange de vapeur d'eau et tout ce que les humains avaient la possibilité de rejeter, l'air était saturé de tritium non brulés des gaz d'échappements de tout ce qui volaient dans tous les sens, il faisait bon marché, loin de tout ces fous qui envahissaient le ciel, l'important était surtout de savoir rapidement lever la tête dés qu'un bruit sourd se faisait entendre,en effet les morceaux de titane avaient la fâcheuse habitude dans ces cas là d'appliquer bêtement les lois de la gravité et de faire fi des grandes recherches théoricienne sur l'antigravitation, entrainant pour le piéton distrait des complications sérieuses quand à son avenir proche...Sacré Newton, l'aurait mieux fais de rester couché ce jour là...levant par habitude les yeux au dessus de sa tête.
Il se perdait dans ses pensées obscures, sa cigarette, une de ses dernières, se consumait fébrilement tapissant ses poumons de nicotine de synthèse, la bruine grasse et puante commençait à détremper son pardessus quand il vit descendre en trombe un aérojet en pleine puissance. L'engin rutilant, brillant d'une titane qui semblait presque pur, crachait une immense flamme bleu le poussant à une vitesse vertigineuse en direction de la terre ferme...Ouille ! Ça va faire mal ça !...Il observait l'engin qui piquait droit vers le sol de plus en plus vite et essayait vainement de calculer le point d'impact.
Il ressentait les premières vibrations de ce qui « semblait » être un moteur à impulsion, mais le bruit ne lui en était pas familier, il n'arrivait pas à reconnaître ce type d'aérojet, alors qu'il suivait des yeux le tracé parabolique de la chute mortelle de l'engin, il sursauta, celui-ci avait effectuer un rétablissement à angle droit...Incroyable, c'est pas possible, là y'a un foutu pilote ou je m'y connais pas !!!...La manœuvre lui semblait irréaliste et irréalisable, comment avait-il pu changer sa trajectoire aussi rapidement et avec une telle dextérité, même le titane de l'aérojet semblait ne pas en avoir souffert ?
Il continuait à essayer de calculer la nouvelle trajectoire quand il s'aperçut non sans crainte que l'aérojet filait droit sur lui...Et mer....Il n'eut pas le temps de finir sa pensée que l'engin était déjà passé dans un bruit monstrueux, ayant soulevé au passage une gerbe d'eau stagnante qui s'élevait en deux dents de scie semblant suivre l'engin avec un temps de retard. Il n'eut que le temps de fermer les yeux avant d'être littéralement repeint de la tête au pieds. Il se retournais, hagard, sa cigarette détrempée pendait mollement au coin de ses lèvres, il n'existait plus une seule partie de son corps qui pouvoir se prévaloir d'être encore sèche. Malgré son admiration pour le pilote émérite, il sentit tout de même un sentiment de colère confuse monter subitement en lui...Fils de ....Il s'arrêta sur cette pensée quand il compris que l'aérojet c'était brusquement arrêté à quelques centaines de mètres de lui, juste devant l'entrée de son bâtiment..Mais qu'est ce que c'est que ce bordel?...grommela-t-il.
Il entama une remontée rapide de l'avenue en gardant l'aérojet en point de mire, ses yeux balayait d'une manière frénétique tout les recoins du jet avec des aller et retour sur son holoreceiver, son cerveau martelait à l'urgence, une petite sonnette d'alarme personnel qui lui indiquait que des ennuis s'annonçaient. Il aimait pas ça...Il bipa Lizee à plusieurs reprises sans succès, c'était pas dans son habitude de pas répondre, il n'aimait vraiment pas ça, en y repensant cela devait être à ce moment là que sa main avait fidèlement empoigné la crosse massive et rassurante de son vieux Cross.
Il s'approcha plus doucement du jet, un rapide coup d'œil lui permis d'observer qu'il n'y avait pas âmes qui vivent à bord. C'était virtuellement impossible, il n'avait pas quitté l'aérojet des yeux, ou pas plus d'une fraction de seconde, il aurait forcément du voir si quelqu'un ou quelque chose en était descendu. Ses sens passaient tous en alerte maximum, prêts à faire face à n'importe quelle situation, ses muscles se bandaient dans l'attente de l'ultime moment ou il faudrait agir en rapidité. Il s'accorda quelques secondes pour observer plus attentivement l'aérojet et peut être obtenir des renseignements importants.
Celui-ci était en titane, mais pas d'un titane habituel, il n'était pas coupé avec les alliages stratifiés habituelles, c'était vraiment du titane pur, c'était la première fois qu'il en voyait, les reflets argents qui zébraient sa surface semblaient ondulés et animés d'une vie propre. Les particules de vapeur d'eau n'arrivaient pas à accrocher à cette surface et roulaient en petite bille d'eau, le titane donnaient l'impression de les repousser avec véhémence. À l'arrière les lames directionnelles de l'échappement de la turbine cliquetaient sous l'effet du refroidissement rapide. Son œil avertit reconnu tout de suite le moteur, celui-ci était un moteur anti-matière à effet Hawking, c'était hallucinant ! Aussi loin qu'il pu chercher dans sa mémoire, il se souvint avoir rencontré une seul fois ce type de moteur sur un appareil militaire expérimental, qui ne déboucha pas car les « technos » n'avaient jamais réussi à maitriser l'effet Hawking.
Cet effet inventé par le génial monsieur Hawking, était la reproduction théorique d'un vortex d'hypersaut, devant permettre à l'engin de traverser l'espace en repliant l'espace sur lui même. Enfin en théorie sur le papier, car le vortex crée par nature très instable, détruisais systématiquement l'engin et ses occupants.
C'était insensé, qui donc venait le voir, à bord d'un aérojet, quoiqu'il ne sache plus si c'était la dénomination exacte pour cet engin, qui n'existe pas sur le marché. Il se cala sur le coté droit du panneau d'entrée et composa son code. Le panneau coulissa docilement et sans bruit, adossé au mur, il se préparait mentalement à entrer. Il jeta un premier coup d'œil furtif, juste en pivotant la tête à la recherche d'un éventuel problème. Il n'y'avait rien, le couloir du sas était vide. Il s'y engagea prudemment, il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait dégainé d'instinct son arme et que celle-ci au bout de son bras maintenant tendu, fermement positionnée au creux de sa main se dirigeai systématiquement là où se portait ses yeux. Elle faisait corps avec lui.
De la même manière il ouvrit le sas d'accès au bureau de Lizee, elle était là assise, elle ne bougeait pas, elle semblait figée, comme si le temps s'était arrêté pour elle.
-Lizee ? Lizee !
Elle ne bougeait toujours pas, ce qui était rentré ici lui avait fais quelque chose, mais il lui était impossible de savoir quoi exactement. En tout cas elle ne semblait pas avoir été touchée physiquement. Ses yeux se portèrent sur la porte vitrée de son bureau, le verre dépoli ne permettait pas de voir à l'intérieur...Chiottes quel abrutit, pensé à mettre une vitre neuve!...Il s'avançait très lentement vers la porte de manière à ne pas exposé la totalité de son corps face à la vitre. Quand il arriva à la poignée, une voix cristalline retentit venant de l'autre côté de la porte.
-Venez donc nous rejoindre monsieur Kay, nous vous attendions...
Il en fut d'autant plus surpris que peu de gens dans cet univers pouvaient avoir la faculté de percevoir ses déplacements furtif, où alors il s'était sérieusement rouillé. Maintenant découvert, autant y'aller pour de bon, il empoigna la poignée et ouvrit la vieille porte d'un geste rapide, mais assuré, ses yeux s'écarquillèrent...
A
suivre...
Il se perdait dans ses pensées obscures, sa cigarette, une de ses dernières, se consumait fébrilement tapissant ses poumons de nicotine de synthèse, la bruine grasse et puante commençait à détremper son pardessus quand il vit descendre en trombe un aérojet en pleine puissance. L'engin rutilant, brillant d'une titane qui semblait presque pur, crachait une immense flamme bleu le poussant à une vitesse vertigineuse en direction de la terre ferme...Ouille ! Ça va faire mal ça !...Il observait l'engin qui piquait droit vers le sol de plus en plus vite et essayait vainement de calculer le point d'impact.
Il ressentait les premières vibrations de ce qui « semblait » être un moteur à impulsion, mais le bruit ne lui en était pas familier, il n'arrivait pas à reconnaître ce type d'aérojet, alors qu'il suivait des yeux le tracé parabolique de la chute mortelle de l'engin, il sursauta, celui-ci avait effectuer un rétablissement à angle droit...Incroyable, c'est pas possible, là y'a un foutu pilote ou je m'y connais pas !!!...La manœuvre lui semblait irréaliste et irréalisable, comment avait-il pu changer sa trajectoire aussi rapidement et avec une telle dextérité, même le titane de l'aérojet semblait ne pas en avoir souffert ?
Il continuait à essayer de calculer la nouvelle trajectoire quand il s'aperçut non sans crainte que l'aérojet filait droit sur lui...Et mer....Il n'eut pas le temps de finir sa pensée que l'engin était déjà passé dans un bruit monstrueux, ayant soulevé au passage une gerbe d'eau stagnante qui s'élevait en deux dents de scie semblant suivre l'engin avec un temps de retard. Il n'eut que le temps de fermer les yeux avant d'être littéralement repeint de la tête au pieds. Il se retournais, hagard, sa cigarette détrempée pendait mollement au coin de ses lèvres, il n'existait plus une seule partie de son corps qui pouvoir se prévaloir d'être encore sèche. Malgré son admiration pour le pilote émérite, il sentit tout de même un sentiment de colère confuse monter subitement en lui...Fils de ....Il s'arrêta sur cette pensée quand il compris que l'aérojet c'était brusquement arrêté à quelques centaines de mètres de lui, juste devant l'entrée de son bâtiment..Mais qu'est ce que c'est que ce bordel?...grommela-t-il.
Il entama une remontée rapide de l'avenue en gardant l'aérojet en point de mire, ses yeux balayait d'une manière frénétique tout les recoins du jet avec des aller et retour sur son holoreceiver, son cerveau martelait à l'urgence, une petite sonnette d'alarme personnel qui lui indiquait que des ennuis s'annonçaient. Il aimait pas ça...Il bipa Lizee à plusieurs reprises sans succès, c'était pas dans son habitude de pas répondre, il n'aimait vraiment pas ça, en y repensant cela devait être à ce moment là que sa main avait fidèlement empoigné la crosse massive et rassurante de son vieux Cross.
Il s'approcha plus doucement du jet, un rapide coup d'œil lui permis d'observer qu'il n'y avait pas âmes qui vivent à bord. C'était virtuellement impossible, il n'avait pas quitté l'aérojet des yeux, ou pas plus d'une fraction de seconde, il aurait forcément du voir si quelqu'un ou quelque chose en était descendu. Ses sens passaient tous en alerte maximum, prêts à faire face à n'importe quelle situation, ses muscles se bandaient dans l'attente de l'ultime moment ou il faudrait agir en rapidité. Il s'accorda quelques secondes pour observer plus attentivement l'aérojet et peut être obtenir des renseignements importants.
Celui-ci était en titane, mais pas d'un titane habituel, il n'était pas coupé avec les alliages stratifiés habituelles, c'était vraiment du titane pur, c'était la première fois qu'il en voyait, les reflets argents qui zébraient sa surface semblaient ondulés et animés d'une vie propre. Les particules de vapeur d'eau n'arrivaient pas à accrocher à cette surface et roulaient en petite bille d'eau, le titane donnaient l'impression de les repousser avec véhémence. À l'arrière les lames directionnelles de l'échappement de la turbine cliquetaient sous l'effet du refroidissement rapide. Son œil avertit reconnu tout de suite le moteur, celui-ci était un moteur anti-matière à effet Hawking, c'était hallucinant ! Aussi loin qu'il pu chercher dans sa mémoire, il se souvint avoir rencontré une seul fois ce type de moteur sur un appareil militaire expérimental, qui ne déboucha pas car les « technos » n'avaient jamais réussi à maitriser l'effet Hawking.
Cet effet inventé par le génial monsieur Hawking, était la reproduction théorique d'un vortex d'hypersaut, devant permettre à l'engin de traverser l'espace en repliant l'espace sur lui même. Enfin en théorie sur le papier, car le vortex crée par nature très instable, détruisais systématiquement l'engin et ses occupants.
C'était insensé, qui donc venait le voir, à bord d'un aérojet, quoiqu'il ne sache plus si c'était la dénomination exacte pour cet engin, qui n'existe pas sur le marché. Il se cala sur le coté droit du panneau d'entrée et composa son code. Le panneau coulissa docilement et sans bruit, adossé au mur, il se préparait mentalement à entrer. Il jeta un premier coup d'œil furtif, juste en pivotant la tête à la recherche d'un éventuel problème. Il n'y'avait rien, le couloir du sas était vide. Il s'y engagea prudemment, il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait dégainé d'instinct son arme et que celle-ci au bout de son bras maintenant tendu, fermement positionnée au creux de sa main se dirigeai systématiquement là où se portait ses yeux. Elle faisait corps avec lui.
De la même manière il ouvrit le sas d'accès au bureau de Lizee, elle était là assise, elle ne bougeait pas, elle semblait figée, comme si le temps s'était arrêté pour elle.
-Lizee ? Lizee !
Elle ne bougeait toujours pas, ce qui était rentré ici lui avait fais quelque chose, mais il lui était impossible de savoir quoi exactement. En tout cas elle ne semblait pas avoir été touchée physiquement. Ses yeux se portèrent sur la porte vitrée de son bureau, le verre dépoli ne permettait pas de voir à l'intérieur...Chiottes quel abrutit, pensé à mettre une vitre neuve!...Il s'avançait très lentement vers la porte de manière à ne pas exposé la totalité de son corps face à la vitre. Quand il arriva à la poignée, une voix cristalline retentit venant de l'autre côté de la porte.
-Venez donc nous rejoindre monsieur Kay, nous vous attendions...
Il en fut d'autant plus surpris que peu de gens dans cet univers pouvaient avoir la faculté de percevoir ses déplacements furtif, où alors il s'était sérieusement rouillé. Maintenant découvert, autant y'aller pour de bon, il empoigna la poignée et ouvrit la vieille porte d'un geste rapide, mais assuré, ses yeux s'écarquillèrent...
A
suivre...
Re: La ballade de Keats
Ce qui est formidable c'est qu'il y a un bon moment que je fais la grève du bouquin ^_^
On est tenu en halène du premier mot à la dernière phrase qui ne livre judicieusement pas ce qu'on attend.
Belle réussite, en lisant on voie presque l'action en image.
Merci pour ce plaisir de lecture que j'ai hâte de renouveler.
vite vite la suite..........................
On est tenu en halène du premier mot à la dernière phrase qui ne livre judicieusement pas ce qu'on attend.
Belle réussite, en lisant on voie presque l'action en image.
Merci pour ce plaisir de lecture que j'ai hâte de renouveler.
vite vite la suite..........................
VolDeMort- GaRdIeN DeS EcRiTs
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Re: La ballade de Keats
On bouquine virtuellement ^^^^ et on attend la suite
nb/ Une fois l'histoire achevée faudrait penser à l'éditer ^^^^ pour l'avoir en vrai bouquin^^;D
nb/ Une fois l'histoire achevée faudrait penser à l'éditer ^^^^ pour l'avoir en vrai bouquin^^;D
Jok- ArChAnGe
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Re: La ballade de Keats
excellente idée qu'une edition papier alors oust oust au boulot bobylouminet
Nahash- GaRdIeNnE DeS ÂmEs
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